La mode vestimentaire assiste, cet hiver, au retour du velours. Sans fanfares, il s’affiche pourtant visiblement dans les rayons des meilleures boutiques. Enrichi d’indispensable stretch, difficile de lui résister tant il se fait souple et léger sur le corps. Grâce à sa matière douce au toucher et fine à porter, le velours, cette saison, attire tant les regards que les convoitises. Agréable remake revisité des années soixante-dix, le velours est surtout présent sous forme de pantalons droits à fines côtes, aux coloris classiques. Un retour en arrière qui, mine de rien, fait revivre aux plus nostalgiques la décennie mythique. Réapparition discrète, cependant, car la célèbre étoffe fait réellement patte de velours. Quoi de plus normal?
Jusqu’à présent, le velours a su résister aux divers caprices de la mode; faisant ainsi un passage remarqué, au milieu des années soixante-dix, grâce au velours à fines et grosses côtes, puis, de nouveau, dès les années quatre-vingt-dix, grâce à l’apparition presque révolutionnaire du velours ras; les modèles alors créés se révélant plus diversifiés que ceux généralement évoqués: et les caleçons, sweat-shirts, ensembles, cardigans et jupes firent alors sensation parmi la population féminine, mettant aussi à sa disposition des tenues souples et modernes. Pas de dressing digne de ce nom sans velours ras. Conjugué sur tous les tons – et selon l’air du temps, ses admiratrices l’ont alors côtoyé sous bien des formes: velours uni, velours à motifs, velours imprimés. Indémodable, le velours, sous quelque aspect qu’il revête, reste, quoiqu’il arrive, dans le cœur et l’esprit de ses adeptes.